Retour vers les années 50 au Musée Galliera
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Bettina Graziani en Christian Dior (1952) |
La demeure de la Duchesse de Galliera nous ouvre ses portes pour nous laisser découvrir avec émerveillement les vêtements et les collections qui ont fait la beauté des femmes des années 50.
En nous promenant dans les allées du musée nous pouvons admirer les tenues qui ont fait la gloire des grands couturiers tels que Christian Dior, Jacques Fath, Cristobal Balenciaga, Pierre Cardin, Gabrielle Chanel et tant d’autres ! Des robes de journée aux robes de soirée et de cocktail, des tenues de plages aux lingeries, il est facile de remarquer le talent de ces artistes qui ont le soucis du détail, la précision au bout l’aiguille et le bon choix du tissu. Sur les murs du musée nous est écrit quelques informations et moments importants de ces années de mode. Ainsi, nous pouvons savoir que les années 50 ont été une révolution dans la mode : les couturiers jouaient sur les longueurs et les formes, les jupes étaient plus amples, la corsetterie de l’époque de Louis XVI revenait, les robes portées par les femmes leur offraient des gorges avantageuses. Les années 50 ont créé une nouvelle femme avec une nouvelle allure.
Bien sûr, comment ne pas parler de Christian Dior, le « roi » de ces années, c’est bien lui qui dominait l’empire de la couture. Il possédait 49 pour cent du chiffre d’affaire total des exportations de la couture française ! Nous ne pouvons que rêver devant ses créations de l’époque comme la Robe Bonbon (1947) qui représentait le « New Look », le Bar tailleur d’après-midi, Première soirée, Soirée Galante ou encore, une de ses plus belle création, Palmyre, portée par la duchesse de Windsor : un vrai bijou.
Willy Maywald en Jacques Fath (1951) |
Jacques Fath est également un nom à retenir des années cinquante. Il était l'original du moment.
Plus jeune que les autres couturiers, il amenait de la fraîcheur aux vêtements. Il a crée la Robe manteau, la redingote. Vers 1940, ces robes avaient surtout la taille appuyée, ainsi, les hanches étaient épanouies. Ce créateur a été motivé par la naissance du New Look. On disait de ces robes qu’elles étaient légères et joyeuses, pleines de fantaisie : on pouvait remarquer dans ses créations une asymétrie des volumes, un remodelage du corps idéalisé et un allongement de la silhouette. Il avait l’art du trompe l’œil. Jacques Fath osait également poser sur ses vêtements des matériaux originaux comme des grains de maïs, ou de la nacre notamment pour les robes de soirées.
Sans hésiter, les robes de soirées sont mes préférées. Il est dit que les robes du soir sont le luxe des couturiers. Contrairement aux robes du jour, les tissus sont plus lourds : taffetas, satin, velours. Les gros colliers ornent les cous de ces dames qui ont la chance de porter les robes de Jean Dessès, de Lucile Manguin ou encore d’Yves-Saint-Laurent. D’autres comme Christian Dior, Pierre Balmain Jacques Fath se sont inspirés du siècle des Lumières. Il est vrai que certaines de leur robe ressemblent à celles des reines et duchesses de l’époque des Lumières.
Connaître la façon dont ont été créées ces pièces uniques, pouvoir s’imaginer les heures de façonnage d’une robe et se plonger dans une autre époque de la mode est une expérience à vivre au musée Galliera seul ou accompagné. A votre tour de revenir émerveillé par la créativité de tous ces couturiers !
Nina Gicquiaux
1st year of Fashion business at Istituto Marangoni
ninagicquiaux@gmail.com
Nina Gicquiaux
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