First year student in Fashion Business at Marangoni
fanny.keslassy@hotmail.fr
Du 30 octobre au 1er novembre dernier s’est déroulé dans la capitale l’un des plus grands évènements musicaux : le Pitchfork festival. Ce dernier regroupait des grands noms de la scène électro comme James Blake, Belle et Sebastien, Caribou ou encore Kaytranada. Alors qu’on croyait la nuit parisienne essoufflée et condamnée face à Berlin et Londres, Paris a su se relever. En effet, la ville n’aura jamais accueilli autant de festivals électro qu’en 2014.
Comment ?
Ce succès inattendu aurait été déclenché il y a trois ans par la Concrète, l’un des premiers clubs a s’inspirer des fêtes en pleins jour de Berlin tel que le bar 25. Cette nouvelle institution est passée d’after du dimanche à un label (Concrete Music) et désormais à un festival (Weather Festival).
Aujourd’hui, Paris est en plein boom de la scène électro grâce aux collectifs de plus en plus nombreux s’inspirant de la scène berlinoise comme « Berlinons Paris ».
Ces collectifs réinvestissent les hauts lieux parisiens : la Machine du Moulin Rouge, le cinéma le Balzac, le lycée Carnot... Ces soirées offrent des visuels et des lieux exceptionnels, elles permettent à l’auditeur de devenir spectateur.
Le Weather Festival avec 35000 « teufeurs » à l’aéroport du Bourget dansant devant le Air Force one de Barack Obama
Pourquoi ça marche ?
Parce que les parisiens sont friands de nouveauté. Cette musique qui ne touchait au départ qu’une poignée de fans est redevenue la musique branchée (n’en déplaise à certains). Elle touche aussi bien les personnes lassées des musiques trop commerciales que les personnes cherchant un voyage auditif. Comme le rock, elle est assez populaire : on retrouve des hipsters, des bobos, des geeks mais aussi des fidèles depuis la French Touch de 90. Ce qui différencie l’électronique d’autres styles musicaux c’est qu’elle semble totalement désintéressée et purement artistique.
Créateurs de nouveaux concepts:
Pérenniser un endroit à Paris semble être une tâche difficile, de nouveaux clubs apparaissent alors régulièrement. Depuis un mois, le collectif Blank (anciennement Die Nacht) s’est attaqué à une ancienne synagogue pour créer l’Ekō. Au programme : musique électro, bar a saké et karaoké japonais.
De plus, les clubs de la capitale rivalisent avec leurs voisins. D’après le magazine DjBrodacast, le club Badaboum se placerait 3ème dans le classement des dix meilleurs nouveaux clubs européens, après le MMA club de Munich et le [ipse] de Berlin. Le concept : bar à cocktail, salle de concert, club et une « secret room ».
« Boum boum boum » voilà comment cette musique est considérée par ces détracteurs. Or, cette musique qui réunit les foules de toutes horizons a désormais posé définitivement ses valises à Paris. Et nous on adore ça. Vive la techno et vive Paname.
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- 05:46
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